BIOGRAPHIE
Marseillais d’origine, Philippe Di Méo suit une formation d’architecture aux Beaux Arts d’Aix-en- Provence avant de rallier Paris. Diplôme de designer en poche, il fonde dès 1989 sa propre agence Reso Design pour se donner la liberté d’aller où le mènent ses envies professionnelles et narratives. Plus scénographe qu’architecte d’intérieur, l’espace est au coeur de sa réflexion, mais il l’aime “éphémère artistique”. L’homme apprécie l’inattendu, les rencontres, les échanges et autres partages créatifs entre deux expositions, à Paris, Tokyo ou Hong Kong. Depuis la création de son agence, Moët & Chandon, Dom Pérignon, Roederer, Baccarat, Christofle, Raynaud, Coca Cola, mais aussi les parfums Guerlain, Jean- Paul Gaultier, Paco Rabanne ou Sephora ou Arte ont sollicité son approche décalée, voire déroutante, et son expertise.
En 2002, ce créateur de goûts créé la surprise en ouvrant, rue Charlot, un restaurant bio R’Aliment. Ce puriste n’hésitera jamais cependant à réinterprêter le capital patrimonial d’une marque, à s’appuyer sur ses bases historiques et “solides” pour la remettre dans une actualité et l’imposer comme un “signe du présent”. Il assure penser en termes de “globalité narrative” et s’il aborde rarement les projets de la façon dont les autres l’imaginent c’est toujours avec une fraîcheur d’esprit qui lui est propre. En restant concret et en se nourrissant profondément de l’histoire humaine qui anime ce projet.
Autre expérience remarquée, l’histoire – un polar sanglant mais gourmand – racontée lors de journées “Haute Cuisine” organisées dans les jardins du Palais-Royal réunissant des créateurs des univers de la couture, de la table et du design. Pour ce premier cabinet de curiosité culinaire, il a célébré à sa façon le mariage de la mode et de la gastronomie avec la complicité du créateur Alexandre Vauthier et du chef pâtissier Christophe Adam.
Philippe Di Méo a gardé le nez au vent, les pieds nus et l’esprit libre. Inspiré par l’évanescence, les esprits supérieurs, l’odeur qui part en fumée tout comme les histoires qui durent, l’origine des symboles, le sens des saveurs. Après avoir pris gout à l’érotisme de la table et au Souper Fin, Philippe Di Méo se laisse envoûter par l’attraction céleste du parfum et imagine des confessions olfactives, car son appétit est bien trop grand pour se satisfaire du design pour lequel il est formé. Le besoin de façonner tout comme d’humer, le rapproche du parfum, de ses matières nobles et sacrées. De cette envie d’ivresse olfactive, de charger l’eau de symboles parfumés, sont nés les premiers Liquides Imaginaires. C’est dans cette latitude qu’il rencontre David Frossard*
REALISATIONS- NOTRE COUP DE COEUR
On doit aujourd’hui à Philippe Di Méo & David Brossard “Les Liquides Imaginaires”. Son ambition ? “Reprendre l’essence du parfum, son capital olfactif à faire rêver, à purifier, à ensorceler, à fantasmer, à dessiner un imaginaire dans ses effluves éphémères. Installer de nouveaux supports, d’autres gestes. Créer un flacon d’exception qui fait appel à un savoir-faire artisanal et précieux. Un objet mystérieux renfermant, telle une amphore, le génie du parfum.” Un projet artistique qui, des fragrances créées par les nez de Givaudan aux images signées par le photographe Daniel Sannwald, porte son regard, sa griffe, son style, spirituels on peut le dire. Sans avoir peur de s’aventurer en eaux troubles. “Tout se mélange, c’est très affectif.” Son “Miroir liquide” (une “cascade” en cent vagues de miroirs, hommage à l’eau), installé chez Boffi Bains à Paris lors des Designers Days, voulait déjà rappeler les qualités apaisantes, esthétiques et quasi magiques de l’élément.
INTRODUCTION
“Liquides Imaginaires” est une nouvelle marque de parfums mystérieuse, née de la rencontre de Philippe Di Méo, designer-concepteur et David Frossard, distributeur-philosophe. Tous deux par l’odeur alléchée, ont pour volonté de transformer le parfum en substances magiques.
Deux Trilogies, six fragrances d’exception, des senteurs d’intérieur, une distribution élitiste mondiale. Après deux ans d’association, voici le fruit de nouveaux jus qui dessinent un territoire olfactif unique.
Les Liquides Imaginaires sont des corps volatils qui aident à quitter le monde matériel pour pénétrer dans des univers imaginaires, intimes, où l’esprit s’évapore, explore d’autres champs, de nouveaux désirs…
PRESSE
Brèves (olfactives) de comptoir
Liquides, une nouvelle parfumerie parisienne aux allures de bar
(Par Lee-Sandra Marie-Louise, Madame Figaro)
Au cœur du Haut-Marais, on s’accoude au comptoir et on se raconte des histoires parfumées avec une barmaid experte en fragrances. Hors de portée, les flacons éveillent forcément la curiosité. Alors, on écoute et on se laisse porter par les conseils de l’experte pour finalement trouver son essence.
Du noir, de l’or, un bar en laiton et, derrière, des flacons inaccessibles aux mains curieuses : bienvenue chez Liquides, bar à parfums conçu par David Frossard, homme de sillages (il est à la tête du label de parfumeurs indépendants Différentes Latitudes) en quête perpétuelle de nouveaux talents olfactifs. Dans sa boutique se côtoient donc des pointures confidentielles comme de jeunes pépites à suivre. Pour les premières, les belles eaux british de Miller Harris, celles de Ben Gorham et sa griffe Byredo, ou encore les puissants effluves de Frapin, ancestral producteur de cognac qui plonge aujourd’hui dans d’autres alcools.
Pour les secondes, les fragrances d’Arquiste ou d’Olfactive Studio, maison française mixant photo contemporaine et senteurs, lauréate en avril du Prix du concept aux Fifi Awards (les oscars du parfum). On replonge aussi le nez dans les flacons d’Odin, dont les créations numérotées (la 10e vient de sortir) retranscrivent la passion pour la botanique de leur nez Kevin James Verspoor.
L’autre sel du lieu, c’est son décor, signé Philippe Di Méo, tout en miroirs et lumières, façon kaléidoscope. Superbe, il rappellera peut-être aux fans de l’artiste son installation Miroir liquide, présentée aux Designer’s Days en 2010 et conçue en hommage à l’élément eau. Et comme s’il n’y avait qu’un pas pour transformer celle-ci en parfum, Di Méo et Frossard ont créé Les Liquides Imaginaires, enfermés dans des Reliquiae. Trois amphores d’étain qui abritent trois fragrances exclusives, également éditées en plus petit format (prix sur demande).
9, rue de Normandie, 75003 Paris. Tél. : 09 66 94 77 06.
INTERVIEW
Conversation autour de la conception olfactive
Voir Rubrique “Interviews”
CARTE BLANCHE A PHILIPPE- SA CONCEPTION DU VIN
Les Eaux Sanguines, ma nouvelle trilogie olfactive, est inspirée de vins divins au caractère sanguin. Tout comme le vin, les parfums sont des assemblages, des grands crus parfumés issus du savoir faire de l’homme nourri par la nature. Ces liquides coulent dans les veines de personnages imaginaires, incarnés comme des héros des temps modernes.
Eaux Sanguines, ce sont des jus rouges odorants, des colorants, enivrant comme la passion, pénétrant comme la blessure, ardent comme la victoire, celle du parfum !
“DOM ROSA”
– CHAMPAGNE ROSE –
Le parfum du sang de la rose sacrifiée pour la beauté du vin. Un rituel historique champenois. Fleur de la passion, son effervescence laisse place à un charme romantique et enivrant. L’effervescence fraîche de l’attaque laisse place au charme envoûtant de la rose légèrement enfumée d’encens. Le fond boisé l’enrichit de son puissant contraste. Un parfum de saveurs
Les Notes
Accord champagne, pamplemousse, poire… Rose Damascena, clou de girofle, encens… accord boisé, cèdre, vétiver, bois de gaïac…
“BLOODY WOOD”
– GRAND CRU BOURGEOIS –
Le vin, don des dieux, exalte les passions intellectuelles et sensuelles depuis la plus haute antiquité. Bloody Wood est un duel amoureux, silencieux qui libère sa vérité dans son «jus». Construit comme un duel olfactif, les notes de tête froide et métallique sont celles de l’arme blanche, du sang. Le jus rouge de la cerise et de la framboise, les unis en notes de coeur, avant de laisser place à la chaleur du fond boisé du fût de chêne. Un parfum d’oppositions.
Les Notes
Lie de vin blanc, violette, rose oxyde… accord vin rouge fruité, cerise, framboise… accord boisé, santal, fût de chêne…
“BELLO RABELO”
– BEL HEROS DE PORTO –
Ce parfum est héroïque, il est le sang ardent du combattant. Comme ces bateaux, les Rabelos, qui prennent leur force dans le vent, il a la puissance du vainqueur et des histoires intrépides. Liqueur odorante d’une macération de fruits secs. L’immortelle le renforce de son goût de réglisse.
Et son fond nous plonge dans une note vanillée de tanin boisé.
Le tout nous emporte dans un sillage d’un parfum enivrant.
Les Notes
Accord Porto, fruits secs… Baume, immortelle, ciste… Bois vanillé, benjoin…
* David Frossard- Bagarreur d’odeurs
Après des études de philosophie David Frossard fait ses premiers pas professionnels
dans le monde du parfum, entre effluves et poudres libres. Mais ne vous amusez pas à piétiner
le marché de la parfumerie d’exception, car ce tatoué pourrait vous faire sentir son poing, exercé au free fight. Son combat préféré est de défendre les parfums uniques, repérer les nouveautés encore bien nichées, révéler aux initiés ses nouvelles découvertes olfactives.
Ce pionnier a réussi en quelques années à regrouper les plus audacieuses marques
de parfumerie d’exception autour de son label. Chasseur d’odeurs rares, chercheur d’or liquide, prospecteur de nouveaux territoires, explorateur d’imaginaires, c’est sur ce dernier terrain qu’il découvre Philipe Di Méo et ses premiers Liquides Imaginaires.